mardi 20 décembre 2011

Macas, la fin des haricots !

Après un bref salut à Banos, nous partons achever notre trip kayak en équateur à grands coups de volume et d'eau chaude à Macas, plus au Sud (800m d'altitude). Macas est semblable à Tena, de par sa proximité avec la forêt amazonienne et par son climat plutôt accueillant (cf coups de soleil). Ville peu importante, Macas a été récemment désenclavée par la création d'une grande route traversant une campagne isolée et menant à Puyo (noeud intermodal avec Banos, Tena, etc.); c'est donc avec joie que nous installons notre camp de base dans un patelin peu riche en touristes et très accueillant.

En attendant le raft et l'équipage intrinsèque (Didier et Giovanni de Geotours, Daniel de Tena et leurs clients israeliens), nous décidons de partir faire une rivière à 3/4H de Macas, plein Nord.
Le rio Chiguaza ("riviere aux papillones" comme dirait l'autre ...) est un affluent relativement isolé du rio Upano; elle coule dans une succession de vallées ouvertes luxuriantes / gorges étroites (au nombre de 2), dans une roche sédimentaire très découpée et par conséquent archi-syphonnante.
Ce classe III est par conséquent peu technique mais relativement engageant, de par la présence massive de syphons et grilles d'arbres. Faite à 15/20 cubes, c'est une rivière pourtant magnifique avec la présence de paysages très divers et atypiques, une des plus belles d'équateur sur ce point de vue là aux dires de toute l'équipe (Clément, Hugo et Tom).
Passons sur une mésaventure de l'ami Clément nous ayant tous donné un bon gros coup de pression et lui ayant permis un test de résistance du salto, au final plus de peur que de mal et nous pourront tirer de cette navigation une très bonne impression, à moduler pour les futurs prétendants : méfiance malgré le faible niveau de difficulté, la concentration reste partout de mise.

Le lendemain nous partons sur notre dernière rivière d’Amérique du Sud, le rio Upano, un très agréable III/IV- volume, très joueur (rodéo ?) et très sauvage, entre chercheurs d'or et jungle luxuriante à perte de vue. Nous ferons successivement sur 3 jours 3 sections (3*20/30km) de cette rivière, de l'amont de Sucua jusqu'à San Luis de El Acho (étape à Logrono).
La rivière suit son cours alternant passages (souvent drossants) et planiols puis s'engorge 15/20km en aval de Logrono. Les 400 cubes et des brouettes passent alors dans une vallée relativement fermée, les excellentes vagues se creusent encore plus et les passages se font toujours à vue, slalomant entre les troucasses, très sympathique !

Et voila, retour à Quito par Rio Bamba, la route des montagnes, le 18 décembre. La route est magnifique et nous laisse entrevoir une autre partie du potentiel que nous délaissons derrière nous.
En effet, après avoir vu la veille des affluents de l'Upano bas (à priori très sympas); nous passons alors en bus au dessus des parcours hauts de l'Upano et affluents (1500m environ) la langue pendante, la bave aux lèvres et la machette à la main ... Il ne manquait plus que ça pour finir de nous convaincre que ce pays est un spot de competition pour le kayak, c'est qu'il va falloir revenir !

Sur ce, je vous épargne les péripéties Quitoiennes ainsi que le vol retour (sans problème curieusement); en espérant vous avoir donné une bonne idée de notre voyage et éventuellement vous avoir donné envie de partir dans ce pays très agréable (quelle que soit votre passion), n'hésitez pas si des questions titillent et bons voyages !

Tom, Ben, Hugo et Clément.

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