dimanche 12 février 2012

mardi 20 décembre 2011

Macas, la fin des haricots !

Après un bref salut à Banos, nous partons achever notre trip kayak en équateur à grands coups de volume et d'eau chaude à Macas, plus au Sud (800m d'altitude). Macas est semblable à Tena, de par sa proximité avec la forêt amazonienne et par son climat plutôt accueillant (cf coups de soleil). Ville peu importante, Macas a été récemment désenclavée par la création d'une grande route traversant une campagne isolée et menant à Puyo (noeud intermodal avec Banos, Tena, etc.); c'est donc avec joie que nous installons notre camp de base dans un patelin peu riche en touristes et très accueillant.

En attendant le raft et l'équipage intrinsèque (Didier et Giovanni de Geotours, Daniel de Tena et leurs clients israeliens), nous décidons de partir faire une rivière à 3/4H de Macas, plein Nord.
Le rio Chiguaza ("riviere aux papillones" comme dirait l'autre ...) est un affluent relativement isolé du rio Upano; elle coule dans une succession de vallées ouvertes luxuriantes / gorges étroites (au nombre de 2), dans une roche sédimentaire très découpée et par conséquent archi-syphonnante.
Ce classe III est par conséquent peu technique mais relativement engageant, de par la présence massive de syphons et grilles d'arbres. Faite à 15/20 cubes, c'est une rivière pourtant magnifique avec la présence de paysages très divers et atypiques, une des plus belles d'équateur sur ce point de vue là aux dires de toute l'équipe (Clément, Hugo et Tom).
Passons sur une mésaventure de l'ami Clément nous ayant tous donné un bon gros coup de pression et lui ayant permis un test de résistance du salto, au final plus de peur que de mal et nous pourront tirer de cette navigation une très bonne impression, à moduler pour les futurs prétendants : méfiance malgré le faible niveau de difficulté, la concentration reste partout de mise.

Le lendemain nous partons sur notre dernière rivière d’Amérique du Sud, le rio Upano, un très agréable III/IV- volume, très joueur (rodéo ?) et très sauvage, entre chercheurs d'or et jungle luxuriante à perte de vue. Nous ferons successivement sur 3 jours 3 sections (3*20/30km) de cette rivière, de l'amont de Sucua jusqu'à San Luis de El Acho (étape à Logrono).
La rivière suit son cours alternant passages (souvent drossants) et planiols puis s'engorge 15/20km en aval de Logrono. Les 400 cubes et des brouettes passent alors dans une vallée relativement fermée, les excellentes vagues se creusent encore plus et les passages se font toujours à vue, slalomant entre les troucasses, très sympathique !

Et voila, retour à Quito par Rio Bamba, la route des montagnes, le 18 décembre. La route est magnifique et nous laisse entrevoir une autre partie du potentiel que nous délaissons derrière nous.
En effet, après avoir vu la veille des affluents de l'Upano bas (à priori très sympas); nous passons alors en bus au dessus des parcours hauts de l'Upano et affluents (1500m environ) la langue pendante, la bave aux lèvres et la machette à la main ... Il ne manquait plus que ça pour finir de nous convaincre que ce pays est un spot de competition pour le kayak, c'est qu'il va falloir revenir !

Sur ce, je vous épargne les péripéties Quitoiennes ainsi que le vol retour (sans problème curieusement); en espérant vous avoir donné une bonne idée de notre voyage et éventuellement vous avoir donné envie de partir dans ce pays très agréable (quelle que soit votre passion), n'hésitez pas si des questions titillent et bons voyages !

Tom, Ben, Hugo et Clément.

mercredi 7 décembre 2011

Vamos a Banos

Les derniers jours à Banos se sont déroulés sous couvert de l'éruption du Tungurahua, le volcan surplombant cette petite ville touristique (donc déserte en semaine) perchée dans la sierra andine equatorienne.
Echappant aux nuages de cendre en ville et aux quelques coups de canon de la dame (à priori les volcans sont sexués dans le coin ..), nous avons pris la direction du rio Topo la semaine dernière.
Le Topo est LA rivière de Banos et une des plus belles d'équateur (et plus), un bel enchainement de IV(5) très continu, pas de pause dans les 17 bornes de descente, une bombe !
D'emblée la navette met dans l'ambiance, ça grimpe fort et longtemps depuis le pont de débarquement et l'isolement est extrèmement marqué, on embarque ensuite sur une rivière au niveau idéal pour une première, medium comme dirait Rodriguo, ni trop haut ni trop bas, au poil !
Giclator au programme, les blocs sont ronds et se prêtent très bien à l'exercice avec le niveau d'alors, manoeuvrier sans être gratte cailloux, ça pousse et ça slalome dur dans du pentu; Polo, Flo, Tabaz, Hugo (deux fois), Clément et Tom se gavent.
Quelques bon trous, un portage et de beaux passages enchaînés plus tard, on arrive canés mais avec un sourire jusqu'aux sourcils, du très bon ! (tiens, au fait, on y retourne prochaînement, tant qu'à faire !)

Après s'être remis de cette perle (à grands coups de soirée barbeuc en face du volcan), on décide de partir pour un treck en montagne de 4 jours, à proximité de Banos, vers l'ancien volcan el Altar (entre  le Tungurahua et le Sangai).
La rando tourne autour de 4000m d'altitude après un départ à 2700m, dans un immense cirque volcanique détourant l'ancien cratère du volcan (el Altar). Les pics enneigés qu'on peut admirer depuis le refuge sont perchés à 5300m et se découvrent tôt le matin au soleil levant, un panorama de compete !
Pour faire bref et chronologique, on grimpe 5h, 3 bonnes heures sous l'orage , à l'arrivée dans le cirque (niveau terrain on aurait dit les tourbières d'écosse pour les connaisseurs ...) un gros coup de chance nous fait apparaitre un refuge à la cheminée fumante (froid et trempé, le moment n'était pas propice du tout au plantage de tente) !
Le lendemain, 1h30 de montée nous amène jusqu'à la lagune logée dans le cratère du volcan (4600m), encore un coup de pot nous fait disparaitre le brouillard juste installé et révèle un point de vue magnifique sur le cirque enneigé et le lac.
Hier nous sommes redescendus du refuge, sous un soleil tapant, suivant le même chemin boueux qu'à l'aller, l'orage en moins, bien heureusement ! Treck raccourci pour des raisons météo donc mais une grosse rando et de belles images en tête, très sympa et à refaire, prolonger.

Un dernier Topo, un dernier bain (Banos), un dernier coup de sang du Tungurahua  et on part pour d'autres contrées junglisantes. Tenez vous au jus dans les jours suivants, hasta luego !

samedi 26 novembre 2011

Hollin, fouzytout !

Apres l'arrivée de Polo, Hugo, Flo et tabaz et une navigue tranquille sur le lower Mishuali un peu plus volumineux que la fois précédente, la troupasse se motive pour partir mercredi et jeudi sur le rio Hollin.
Pour le programme, une navigue de 2 jours, 46 bornes (Hollin) et 20 bornes de plus de lower Mis, en autonomie, avec bivouac tranquille au bord de l'eau claire et fraiche du Hollin. Passons cet idyllique descriptif et détaillons plutôt le bousin :
Départ mercredi matin pour le rio, 1h de taxi environ jusqu'au seul pont routier enjambant la riviere. Le soleil accompagne le repérage du second seuil, 5/6m à torpiller apres avoir passé un joli toboggan de basalte puis un passage énervé juste en amont.
On embarque donc sous la "grande" chute (~12 m) trop seche pour etre faite et on méroute le second gros seuil, un ou deux bains plus tard le Hollin nous accueille avec 2/3 passages bastons et une vallée fermée magnifique ou pousse une jungle drue. On rencontre beaucoup de cascades et la roche varie du tout au tout, c'est une des plus belles rivières faite à ce jour en équateur !
Chose atypique, un seuil se gicle (oui madame) dans une caverne, le passage de la grotte, comme son nom l'indique se pagaie sous une énorme cavité rocheuse de 30m, du bon !
Journée nikel, petite plage de sable et campement monté à 4h30, du rêve en conserve jusque là (tout est dans le jusque là) !
Pour faire bref, la nuit a été épique, apres s'être pris le déluge du siecle sur la tronche (rain forest qu'y disaient !), avoir vu l'eau monter d'un metre, avoir déplacé l'abri sous une belle averse (à minuit, session btp : terrassement juste en dessous de la jungle) on a pu constater que le Hollin avait encore pris 30/40 cm de plus a 3h du mat; Résultat les barquasses ont fini leashées dans la jungle et quand le jour s'est levé, les types étaient frais comme des gardons ...
La contrepartie c'est que la fin du Hollin (25 bornes environ) s'est faite dans un volume sympa, marron et avec quelques trous bien marqués (cf ben); un mieux puisque la fin du parcours est un enchainement de planiols et passages moins énervés, lassant sans eau !

Cerise sur le noodle, pour éviter le débarquement classique,ennuyeux du point de vue logistique transport, nous enquillons sur le lower Mis fait deux jours auparavant et contenant alors la moitié du volume ... 400 cubes dans le biniou, l'eau était dure sous la pale et il fallait s'énerver pour éviter les troucasses monstrueuses de certains passages ! Mini zambeze a domicile, merci la lluvia, nous les français n'avons pas l'habitude de ça et ça fait bien plaisir ! Bien sur, cerveza a l'arrivée et navette en bus pour 60 centimes de dollars ...


Tabaaaaaz !

dimanche 20 novembre 2011

un peu de navigation

Histoire de vous suggerer un programme pour votre hiver 2012, voila  un petit compte rendu de navigue sur les rivières entourant Tena.

Mis a part la Jondachi précedemment citée, Tena propose une diversité importante de sections à pagayer, du gros volume joueur au champ de blocs creeky, dans tous les cas dans une eau chaude et une biodiversité plus marquée.

La lower Mishuali ou Mis pour les locaux propose 26 bornes de IV volume, dans une alternance de planiols/passages marquée. Très joueur, le parcours se prête bien au playboat, quelques troucasses peuvent être présents mais ne sont pas inévitables. Un bon gros portage RD permet d'éviter un passage infran, en fonction des niveaux, à l'entrée d'une gorge, cela sous entend corde et grimpe en bord de falaise.
Ici, la différence de faune et de flore par rapport aux plus hautes altitudes (Baeza, Banos) se fait bien sentir, les plantes ont une taille impressionnante, on voit plus d'oiseaux et de papillons et les singes nous attendent à l'arrivée.
Le débarquement s'effectue à l'embouchure avec le rio Napo, des barques à moteur et une dense forêt humide annoncent le début de l'amazonie et donnent à la rivière un caractère bien particulier. Le retour se fait rapidement, en 30 min on peut être de retour pour une cerveza bien fraiche.

Deuxième perle du secteur, le Piatua est totalement différent. On navigue ici dans une eau très claire et chaude entre de gros blocs lisses et bien enchassés, peu siphonnants. La vallée est beaucoup plus ouverte et l'isolement bien prononcé, à environ 1h30 de Tena par la route menant à Banos. Moins typée amazonienne, la rivière est très sympathique et ne présente pas de difficulté partculière, une bonne journée de repos en somme ! Nous l'avons fait à niveau bas mais le Piatua peut encaisser des débits plus importants, à refaire en eau donc.

Tenez vous au courant pour les prochaines du secteur, la Jondachi basse et le Hollin qui ne sauraient tarder si les orages se décident, depuis notre arrivée les niveaux ont en effet bien  baissés ...